💩 Alors on fait caca culotte maintenant qu’on est inscrit ?

Les cyclistes que j’aide à préparer l’Étape du Tour 2026 commencent à prendre la mesure de ce qui les attend dans 7 mois. Ils ont pourtant déjà fait des compétitions qui durent 5, 6 ou 7 heures. Mais là on parle du double ! Un exemple : Matthieu qui partira parmi les 3000 meilleurs sur les 16 000 inscrits table sur un chrono de 10 heures. Les 3 doutes qui reviennent le plus sont : la préparation pour être capable physiquement d’encaisser ce dimanche 19 juillet, la gestion mentale et les questions de nutrition sur cette épreuve qui sera pour beaucoup une découverte de l’ultra-endurance finalement.

En préambule, le principe même de l’Étape du Tour est qu’elle est la copie de l’étape reine du Tour de France, donc généralement la plus difficile, la plus épique et la plus mythique sur le papier. Il existe plein d’autres belles courses moins dures si cela ne vous convient pas. Le parcours de l’Étape du Tour 1998 était très similaire entre Grenoble et Les 2 Alpes avec 189 km de plus de 5000 mètres de dénivelé. Le tracé de la célèbre cyclosportive La Marmotte qui attire chaque année fin juin 5000 participants est quasiment le même, ce qui permet d’ailleurs de prendre des repères et beaucoup d’informations.

Quand le parcours de l’EDT 2026 a été dévoilé, j’ai failli moi-même m’inscrire puis je me suis rappelé que j’avais d’autres objectifs triathlétiques à ce moment de l’année. Ce sont des routes que je connais très bien pour y vivre à proximité (Embrun) et surtout pour m’y être copieusement entraîné quand je faisais des stages à l’Alpe d’Huez. Les paysages sont exceptionnels, les difficultés aussi. Aujourd’hui, il y a un engouement pour les sports d’endurance et c’est formidable. Et il y a aussi dans le même temps une tendance à lisser, à normer pour justement rendre les épreuves accessibles à un maximum de personnes. En revanche, à l’ère des réseaux sociaux et du flux incessant d’images montrant les exploits des uns et des autres, certains perdent pied avec le réel. Encore au début des années 2000, le marathon était souvent perçu comme un défi fou, une distance inhumaine. Aujourd’hui, on s’inscrit à un Ironman comme on fait le plein de sa voiture.

Il s’agit de bien prendre conscience de l’ampleur du défi magnifique qu’est cette EDT 2026. C’est une bonne chose d’être pleinement confrontés à la difficulté quitte à se prendre un très lourd retour au réel dans la face. Ça permettra à certains qui sont en surconfiance de se responsabiliser, leur rappellera quelle est leur place et éclairera le chemin qu’ils ont à faire. Lorsque j’ai fait le paiement pour mon premier Ironman à Nice terminé en moins de 10 heures (65ème sur 3000), je me suis donné pleinement les moyens pendant une année pour le préparer malgré mes contraintes, en mesurant bien le travail à réaliser. Et malgré un entraînement de qualité, il y a eu bien des surprises sur le marathon lors duquel j’ai cru plusieurs fois abandonner.

Sachant que le soleil se lève à 6h à l’Alpe d’Huez en juillet, l’heure de départ devrait être au plus tard à 8h. Les premiers mettront moins de 6h. Les barrières horaires ne sont pas encore connues mais le soleil se couchera à 21h15 donc les derniers classés « de jour » mettront sûrement autour de 14h, ce qui pourrait bien être le temps limite si l’organisation ne souhaite pas prolonger l’épreuve de nuit. Le chrono de milieu de classement sera d’environ 11h ou plus si grosse chaleur. Pour se risquer au pronostic, j’estime le taux d’abandons et de hors délai à 20%.

Les prochains mois d’entraînement devront développer les qualités nécessaires à n’importe quelle Gran Fondo de montagne mais en y ajoutant ponctuellement des phases spécifiques typées ultra-endurance. La clé de la gestion de l’effort le jour J sera de parcourir ces 170 km non pas comme un cycliste mais comme un triathlète Ironman. L’effort devra être découpé selon le profil altimétrique et lissé au maximum avec un respect de plages de puissance définies à l’avance avec le coach qui tiendra compte d’une marge de sécurité au moins jusqu’au sommet du Galibier.

Malheureusement, a priori, il n’y aura pas de ravitaillement personnel officiel. Un sac à Valloire ou au Col du Galibier ne serait pourtant vraiment pas du luxe. Donc prenez CB et espèces avec vous pour des arrêts boulangerie ou cafétéria qui pourront venir compléter les points de ravitaillements liquides et solides de l’organisation. La plupart des participants dépenseront 10 000 kcal juste sur le vélo, 12 000 kcal dans la journée et 2 fois plus de calories que d’habitude dans les jours qui suivront la course.

L’ultime pilier de la réussite sera l’approche mentale. Ce ne sera pas juste une course, ce sera une aventure à la découverte de vous-même. Et c’est en acceptant cela avant même le départ, y compris pendant toute la préparation, que vous pourrez vous surprendre et en tirer énormément de plaisir même dans la difficulté avec finalement un goût de reviens-y. C’est une attitude qu’on retrouve chez les cyclistes de la Race Accros France ou du BikingMan par exemple.

Les fêtes de fin d’année sont là puis il vous restera 6 mois pour élever votre niveau grâce à mon coaching en ligne optimisé Étape du Tour 2026 et adapté à vos impondérables. Et pour être accompagné en présentiel, mes stages entre mer et haute montagne dans le climat idéal de Tenerife finiront de vous mettre dans les meilleures conditions 💯