Allez, je vais encore me faire des amis.
Dans les sports d’endurance, on voit beaucoup ces derniers temps des accessoires tels que bandeau frontal au graphite, écarteur de nez, patchs, chaussures à mousse ultra molle, etc.
Sachez qu’au-delà de l’aspect esthétique souvent moche, tout cela a tout simplement été INVALIDÉ par les études indépendantes (exception pour les chaussures pour certains coureurs).
Au mieux, vous pouvez avoir un effet placebo mais s’il vous faut tous les accessoires du monde pour performer, peut-être qu’il y a un travail psychologique à faire en priorité pour se détacher de tous ces doudous pour grands enfants.
Au pire, ce matériel peut vous desservir, par exemple dans le cas de chaussures a priori top performance qui se révèlent trop instables pour de nombreux coureurs.
Pour l’immense majorité d’entre nous (je m’inclus dedans), les gains sont à aller chercher sur les fondamentaux selon la loi de Pareto. Ces bases quasi systématiquement négligées ou erronées sont un entraînement de qualité, un sommeil réparateur, des macro et micronutriments dans les justes quantités.
Un dernier aspect très important parce que nous avons tous tendance à être plus ou moins influencés (normal, nous sommes grégaires) : ce n’est pas parce que des pros utilisent ces accessoires qu’ils sont dans le vrai. Comme je le disais, certains ont besoin de grigris, d’autres sont sponsorisés (ou espèrent l’être). Ça peut aussi servir d’excellents alibis pour justifier des performances louches.
Chaque époque a eu ses fausses croyances et ses modes. Mais il me semble que cela s’accélère dans le sport sur cette décennie au moment même où le savoir progresse à vitesse grand V. Paradoxe. Trop d’information tue l’information ?
Une chose est certaine : il n’y a que les poissons morts qui suivent toujours le courant.
ROMAIN GARCIN 