Sport après 25 ans : c’est foutu ?

Chanceux et avantagés à vie sont ceux qui ont débuté la natation avant 25 ans. Je vais vous dire une chose que vos stars des réseaux ne vous disent jamais : commencer et progresser en natation après 25 ans vous demandera des efforts énormes et vous serez toute votre vie loin des meilleurs ou même de vos potes qui ont passé une partie de leur enfance dans les bassins.

En triathlon, un exemple emblématique est Lionel Sanders qui continue de se prendre des gros écarts à la sortie de l’eau malgré son acharnement depuis des années. Idem pour votre serviteur, même si mes performances sont honorables (allure moyenne de 1’25″/100m en triathlon), elles restent modestes par rapport aux meilleurs mondiaux (1’10 » à 1’15″/100m). Le corps n’est tout simplement plus le même une fois adulte : mobilité des tissus, câblage nerveux, récepteurs sensoriels, etc.

Il en va de même pour le cyclisme ou la course à pied. C’est au cœur de ma méthode en coaching : considérer mes sportifs pour ce qu’ils sont, pour la majorité des adultes qui se mettent au triathlon, au vélo ou au running à 25, 40 voire 60 ans. Et leurs résultats sont ultra satisfaisants parce que justement je suis passé par là, parce que j’ai un vécu solide et que je leur transmets la connaissance et les compétences qu’il leur faut à eux et pas le fourbi sur lequel je tombe dès que j’ouvre Instagram ou autre.

Bon, j’espère que je ne vous ai pas démoralisé avec cette histoire de retard que vous ne rattraperez jamais. Parce qu’en fait c’est là qu’il y a un plaisir énorme une fois adulte : on est beaucoup plus conscient de ce qu’on fait. On est conscient de nos limites et le jeu va être de découvrir ce dont on est capable, de se surprendre à repousser ces limites souvent tellement plus loin que ce qu’on pensait pouvoir faire, d’apprécier pleinement le chemin et de nourrir cette passion en nous.

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